Crise de l'emploi chez les jeunes... et les vieux
La Presse rapporte ce matin que les jeunes Québécois ont de plus en plus de mal à se trouver un emploi, notamment les étudiants. De fait, au Canada, le taux de chômage chez les 15-24 ans (15,4%) est plus de deux fois plus élevé que la moyenne nationale.
Parallèlement, il semble y avoir aussi une “crise” de l’emploi chez les travailleuses et travailleurs expérimentés (60 ans et plus), du moins si j’en crois les nombreux témoignages reçus depuis la diffusion de cette entrevue à l’émission de Pénélope McQuade la semaine dernière, en compagnie d’Hélène David.
Ces deux phénomènes dépendent sans doute de facteurs différents. Mais tous deux témoignent d’une détérioration certaine du marché de l’emploi au Québec et dans le reste du pays. Et compte tenu du contexte économique et géopolitique actuel, ça risque de s’aggraver. Inquiétant…
Au sujet des travailleurs plus âgés, il me semble y avoir un problème de nature culturelle: la retraite à 65 ans est tellement ancrée dans nos mentalités qu’il est difficile pour plusieurs employeurs de considérer qu’une personne de 70 ans puisse encore contribuer de manière utile. L’entrevue mentionnée plus haut s’est d’ailleurs attiré certains commentaires négatifs, du genre: “Ça suffit, les baby-boomers, faites place aux plus jeunes!” Or, il ne devrait pas y avoir rivalité dans ce domaine; les organisations gagnent à faire place à la diversité, non seulement la diversité culturelle, mais aussi la diversité de générations.